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la parole des acteurs

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jean-michel est le propriétaire du château monconseil-gazin, l'une des plus vieilles bâtisses viticoles de la région. Son domaine s'étend sur le versant sud de la vallée du brouillon et produit des vins rouges pour la plupart avec la titre AOC bordeaux côtes de Blaye.

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le passé de frontière linguistique du brouillon étonne jean michel. il poursuit l'idée du ruisseau comme frontière en évoquant les cantons passés dont le brouillon était la limite juridique. de son point de vue, les nouveaux cantons ont été imposés et ont entrainés un certain clivage entre rive droite et rive gauche qui s'estompe peu à peu.

aujourd'hui, le brouillon représente surtout une frontière dans le domaine du vin. le cours d'eau sépare deux appellations d'origines contrôlées: au nord l'aoc bordeaux côte de Blaye et au sud l'aoc bordeaux côte de bourg.

 

il nous fait part des problèmes de décharge sauvage qu'il rencontre. jean michel nous confie que déposer des déchets dans la région est compliqué. la déchetterie s'avère très sélective sur la nature des déchets qu'elle récolte. C'est la raison de dépôts sauvages de déchets sur ses terres, il a déjà retrouvé des bouteilles de gaz et des plaques d'amiante. Il est énervé de cette situation et trouve ça regrettable.

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Jean michel parle de la chasse comme un enjeu important. il nous fait part de ses inquiétudes. il est conscient que ces zones sont des refuges pour la faune mais les déséquilibres de la biodiversité sont profonds. Certaines espèces n'ont plus de prédateurs et causent de nombreux dégâts (c'est le cas su sanglier et du ragondin).

c'est en ça qu'il trouve la chasse légitime car elle peut permettre la régulation de ces nuisibles.

pour mr beaudet, l'entretien sur le brouillon est pratiquement inexistant. Il ne se sent pas vraiment concerné par celui-ci bien qu'il soit propriétaire. Il remarque cependant que la rivière s'ensable et que le lit de la rivière est parfois obstrué par du bois mort. En général, si le problème est important des personnes agissent et le résolvent.

Afin de limiter l'impact du cours d'eau sur ses vignes, jean michel s'est résolu à dédier une bande proche du ruisseau à ses fluctuations. 

ces terres y étaient de toute façon trop humides et la culture de la vigne y était impossible. il nous parle de la tentative de son père d'y faire de la sylviculture. le manque d'infrastructures, le passage à la monoculture et le territoire n'étant pas prêt à accueillir ce genre de culture, la solution n'a pas durée.

il se résout donc à laisser ces zones humides de chasse gardée au brouillon.

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LE SYNDICAT DU MORON a pour MISSION LA GESTION, LA PROTECTION ET LA RESTAURATION DES MILIEUX AQUATIQUES À L’ÉCHELLE DES BASSINS VERSANTS DE LA COMMUNAUTÉ DU BLAYAIS

GAUTHIER est chargé de mission Natura 2000 au sein de la Communauté de l’Estuaire (CCE) et du Syndicat Mixte de Gestion du Moron et spécialiste dans l’entretien, la restauration et la préservation des zones humides au sein du syndicat. 

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Lors de notre échange nous faisons remonter les problèmes rencontrés par les habitants autour du brouillon, notamment la présence du bois mort qu’ils pensent être à l’origine des débordements du ruisseau

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” Ah, le bois mort dans les cours d’eau, mon sujet préféré!”

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Selon lui, il ne faut pas penser que le bois mort dans les cours d’eau est un indice de problème.

La présence de bois mort est normale, elle résulte d’arbres vieillissants, de tempêtes etc… Le problème survient lorsque ces bois forment des embâcles et ont des conséquences sur des habitations à proximité. C’est là qu’il faut intervenir. C’est éviter des embâcles sur des endroits localisés afin d’éviter les risques pour les biens et les personnes. le problème du bois mort et des inondations autour du brouillon viendrait en réalité de ce que disent les gens. 

Nous abordons avec Gauthier la situation du brouillon en aval, il nous explique que ces espaces de cultures encerclés de digues traduisent d’un processus de poldérisation. Elles assèchent les zones humides littorales pour en faire des terres cultivables ainsi que les protéger des entrées maritimes.

“Alors il y a eu beaucoup ce discours là dans la presse au sujet de ces zones qui allaient peut-être éviter de noyer Bordeaux en cas de crue. Aujourd’hui ce n’est pas le cas car de toute façon en agissant ici sur des points ponctuels ça ne changerait pas beaucoup la donne.”

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L’une des solutions portée par le syndicat avait été de faire des champs d’expansion des crues.

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Serge secrétaire chez hg green bike 

l'association a environ 10 ans d’existence et Serge l’a intégrée en tant que bénévole en 2016. 

hg green bike est diversifiée dans les activités qu’elle propose. un réseau de 84 km de sentiers vtt a été établi dans la région.

Ils mènent aussi des activités de trial et de vélo route. Aujourd’hui, hg green bike cherchent à développer une branche randonnée. Le but de l’association est de pratiquer une passion dans une bonne ambiance tout en ayant un impact moindre sur la nature.

serge nous explique comment la création d'un chemin de VTT s'opère. en premier lieu, l'association rencontre avec le propriétaire des terres. un droit de passage est demandé ou le propriétaire vient démarcher les sentiers accompagné par ces passionnés de cyclisme.

 

Une fois l’accord oral établi, hg green bike mène un travail de recherche sur le cadastre et les possibilités du site pour proposer un parcours cohérent. 

avant de se lancer dans les travaux, le projet est discuté avec le propriétaire qu lei valide ou non.

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Les vététistes adorent les chemins en bord de cours d’eau étants à la recherche de zones accidentées, plus techniques et donc plus intéressantes dans la pratique de leur sport.

Souvent liée à un climat plus humide, la présence de l’eau joue un rôle rafraîchissant. Et puis les cyclistes aiment surtout les paysages qui ont souvent beaucoup de charme près des cours d’eau.

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Toutefois, ces zones sont souvent inondables et leurs aménagements ne résistent pas toujours aux crues.

Il n’est pas rare lors de grosse crue, que des petits ponts construits par l’association soient emportés par les eaux.

 

Malgré cela, Serge nous dit que l’association n’as pas eu de problèmes avec le syndicat du moron.  ils n’ont d'ailleurs jamais reçus d’injonctions ni de critiques sur leurs aménagements.

 

Pour construire une infrastructur, l'association ne bénéficie d'aucun conseils ni de consignes. ils se veulent respectueux de la flore existante.

Serge nous parle d’aménagements censés.

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L’association dont il fait partie agit sur le brouillon mais revendique une gestion responsable essayent de ne pas dénaturer les lieux pour ne pas changer le milieu naturel. 

l'association exerce aussi un travail de médiation par des traversées menées avec beaucoup d'acteurs de la vallée du brouillon. 

l’association organise chaque année une randonnée VTT mettant en valeur et à l’honneur les domaines viticoles de la ccb. C’est l’événement majeur qu’organise l’association.

Ils entretiennent également une relation avec les chasseurs et  s’adaptent aux saisons de chasse.

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   Nous avons pu échanger avec des ouvriers agricoles du domaine rousselle. Nous les interpelons pendant qu'ils travaillent leur vignes. Ils trouvent intéressant notre démarche car ils ne se sentent pas écoutés notamment par les politiques et les propriétaires du  domaine.

 

Ils trouvent que le brouillon a des problèmes et qu'ils sont souvent liés à sa gestion.

 

Pour ces ouvriers, il n’existe pas d’entretien du brouillon qui se retrouve souvent bouché par du bois mort ou des sédiments.

Ils nous parlent des grands crues qui ont existées auparavant et qui auraient recouvert un pont en contrebas rendant la route impratiquable et submergeant la vigne.

 

Pour eux, les infrastructures environnantes mal entretenues, combiné au manque d'entretien du Brouillon lui-même sont responsables de ces débordements.

 

En effet les fossés sont laissés à l’abandon et les propriétaires ne sont pas très réceptifs quant à l’entretien du cours d’eau.

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“MAIS TOUT LE MONDE S’EN FOUT”

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illustration à la manière de Jacques Simon

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christelle
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Au début, Christelle a eu du mal à comprendre le thème de notre étude car à berson, le brouillon se prénommerait "la gamaye"

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Cette habitante fait partie d’une famille qui habite depuis très longtemps dans la région, tout proche du Brouillon. Elle a vue le ruisseau grandir, évoluer, lui et ses paysages alentours. Bien qu’elle ne nous confie pas vraiment se soucier de ce cours d’eau traversant ses terres, sa gestion la tracasse. 

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Christelle  nous parle des problèmes du brouillon qui selon elle sont liés à un cruel manque d’entretien. elle ne trouve pas légitime que l’entretien soit laissé au propriétaire. son père âgé de 80 ans doit entretenir les abords du cours d’eau, des zones humides qui sont aujourd’hui difficilement accessibles.

Elle nous dit que l’on retrouve de plus en plus de parcelles abandonnées aux abords du cours d’eau.

les zones humides y sont souvent inexploitables ou laissées à l’abandon car la zone perd de son dynamisme agricole. Pour Christelle, ces zones à l’abandon qui ne sont pas entretenues sont idéales pour la prolifération de ragondins et de serpents. Elle n’aime pas ces espèces qu’elle qualifie de nuisibles. pour cette habitante, le manque d’entretien du cours d’eau serait la cause de l’explosion de leur population.

Xavier Morthemart est membre du syndicat du moron dont le rôle est avant tout de consultation. Aujourd’hui, les mairies font appel au syndicat pour profiter de leur expertise.

Cela dit, ce rôle est récent. Xavier nous évoque que le syndicat était en dormance pendant près de 20 ans et souffrait d’un manque de moyens.

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Nous avons eu la chance de partager une après-midi ensemble de découverte des sites remarquables du brouillon. un moment de partage et d'apprentissage privilégié.

Par cette session du terrain nous avons pu appréhender le paysage par la traversée en se plongeant dans une partie du territoire que nous n'avions pas encore

 

Lorsque nous évoquons notre vision d’une gestion trop différente entre les communes et le manque de vision commune autour du brouillon, il nous révèle que c’est un projet auquel syndicat avait pensé.

 

Pour Xavier, la médiation s'inscrit dans l’ordre logique des choses, il s’attend à ce que les communes disparaissent au profit des communautés de communes comme c’est déjà le cas en Allemagne par exemple.

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Xavier

travail au syndicat du moron en tant que technicien des Rivières.

nous le rencontrons et découvrons ensemble les zones humides qui agrémentent le ruisseau du brouillon.

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"et bien moi je l'aime bien ma petite rivière, j'aimerais qu'elle soit en meilleur état 

[...]

moi j'aimerais qu'elle circule plus"

Ce viticulteur a vu le ruisseau changer en quelques années seulement et notamment le déclin de certaines espèces. 

Vincent Lemaitre nous explique que chez lui, c'est interdit à la chasse. IL nous fait part des tensions qui ont existées entre lui et les chasseurs: "j'ai une partie maison d'hôte et les chasseurs tiraient trop près des maisons et des chais. Je trouve ça dangereux et depuis je ne veux plus de chasse sur mes terrains".

ses terres profitent de zones humides, peu accessibles par l'homme et qui représentent un atout pour la faune: "c'est un refuge pour les animaux, les chevreuils peuvent se réfugier ici".

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Vincent est propriétaire et gérant du Château rousselle dont les parcelles bordent le ruisseau du brouillon. Ce vigneron, promeneur et cycliste est arrivé au domaine en 1999.

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Il a pu, au fil des années voir "son petit ruisseau" et ses dynamiques de gestion évoluer. Vincent utilise l'eau des nappes phréatiques du Brouillon sur ses parcelles.

Il aborde la question des assèchements de plus en plus fréquents, qui d'après lui n'avaient pas lieu avant. 

La question des inondations sur ses parcelles émerge. Il regrette le manque de gestion du brouillon. Ayant sa part à jouer, il souhaiterait participer mais le manque de communication des consignes fait qu'il ne sait pas ce qu'il doit faire. Alors il fait ce qu'il pense être le mieux pour éviter les inondations sur ses parcelles. Il a mis en place des infrastructures; des digues et des drains, sur ses parcelles inondables afin d'éviter qu'elles ne soient submergées mais il perçoit mal son champ d'action. 

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Jean-Luc Premier adjoint au maire Délégué Voirie et Bâtiments communaux.

 

ancien employé d' EDF ayant travaillé à la centrale nucléaire du Blayais, jean-lui est aujourd’hui élu et s'investit politiquement dans les obligations de la commune. Il est également membre du syndicat des eaux du Blayais et du SIeAPA qui sont chargés des eaux potables et de l’assainissement.

Nous avons abordé avec lui la notion de frontières passées du brouillon. Mais selon lui la frontière est toujours là (communale, viticole, pilitique,..)

nous échangeons avec jean-lui autour des phénomènes de crues du Brouillon et de ses impacts. Il nous montre sur le PLU un point d’encombrement qui se situe non loin de l’embouchure du brouillon sur la route D669.

 

la ville de Plassac se heurte aux zones d'inondation du ruisseau du brouillon. la ville a plutôt tendance à se développer en se densifiant sur elle-même plutôt qu’en s’étalant.

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L’adjoint au maire nous raconte une nuit où il a dû avec l’aide de cantonniers fermer la D669 qui était complètement submergée sous 1m d’eau en attendant que les ponts et chaussés arrivent. 

 

« Ça monte vite et ça descend vite »

Pour Jean Luc, c’est une bonne chose que le PLU encadre le territoire.

 

Il nous cite l’exemple de la station d'épuration construite sur des lagunes en zone inondable. Cela peut créer des dégâts écologiques lorsque les eaux usées n’ont pas eu le temps d’être traitées et que les bassins sont submergés.

le phénomène est aggravé par le fait que les digues le long de l’estuaire sont toutes trouées et ne jouent plus complètement leur rôle.

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Toutefois, refaire des digues ne semble pas d'actualité. le parti pris serait plutôt de ne rien faire et même d’encourager le délabrement des digues  afin que les anciennes zones d’expansion de l’estuaire redeviennent marais humides. ​

 

On aborde ensemble le sujet du pont des vététistes faisant débat à travers les différents entretiens que nous avons menés. L’autorité de la commune aux abords du brouillon est compliquée car ils ne sont pas propriétaires des terrains. Alors la mairie doit gérer la médiation de ce genre de problèmes avec les différents acteurs concernés. 

Le premier adjoint au maire nous confie qu’il n’existe pas de vision commune autour du brouillon et que les communes de Villeneuve et Plassac ne communiquent pas à son  sujet.

 

La mairie n’est pas sollicitée sur les problèmes d’entretien du brouillon et si c’est le cas elle transmet les demandes au syndicat du mouron.

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Le brouillon n’est pas vu comme un ensemble. 

Carolle est aide soignante et garde-chasse particulier de l'acca de Plassac. elle suivait son père les jours de chasse étant plus jeune et est bercée depuis petite dans la passion et les valeurs accordées à celle-ci.

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les espèces animales autour du brouillon sont multiples (renard, chevreuil, canard, sanglier, faisan...) et ont tendance à se développer trop rapidement. Les chasseurs jouent avant tout un rôle de régulation. 

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Carolle nous explique sa vision de la chasse, pas toujours comprise. Elle tient profondément à ce que les espèces se portent bien (elle ne risquerait jamais de  blesser un animal)

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étant la garde chasse, c'est Carole qui a l'autorité sur les chasseurs de l'ACCA de Plassac. elle veille à ce que les chasseurs soient en règle et respectent les lois en matière de chasse et d'environnement. Elle évoque son rôle de protectrice de la nature, elle tient à ce que sa passion perdure dans le respect des espèces de leurs individus et de leurs reproductions.

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"les femmes chasseuses ont cette sensibilité que les hommes comprennent moins bien. j'essaye d'inculquer une chasse consciente et soucieuse de l'environnement"

Les chasses autour du brouillon sont diversifiés: palombières, chasse à la grive, au grand et au petit gibier et grandes battues s'articulent. 

Carolle est une observatrice du brouillon et de ses berges et arpente régulièrement le ruisseau. Elle veille à ce que le cours d'eau ne se dégrade pas, que son entretien soit fait et signale les décharges sauvages qu'elle trouve. 

une série de problèmes aux abords du cours d'eau nous sont remontées par CArolle: il arrive que la route soit submergée et se fissure, les digues sécurisant les berges s'affaissent et se fissurent ... elle dénonce un ouvrage de franchissement du cours d'eau réalisé par la société de vtt'istes Green bike.

bloc diagramme situant

les acteurs rencontrés

dans le territoire 

étudiants ensapbx ma mingze; mercier; benattou; gerbaud; godonou dossou

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